LE VIRUS DE L’IMMUNODÉFICIENCE FÉLINE

un virus léthal mais un impact faible

Ce lentivirus qui induit une immunodépression léthale chez le chat domestique est transmis lors de morsure durant les combats entre chats. Un modèle mathématique montre qu’une fois introduit, le virus se maintien toujours au sein de la population qui reste stable et peu affectée. Les taux de transmission et de prévalence restent également stables et faibles, à un niveau qui dépend des paramètres de la populations.

Des études épidémiologiques sur quatre populations contrastées de chats errants, au moyen de captures régulières et d’analyses sérologiques montrent que le VIF est toujours présent, avec des niveaux de prévalence stables, de l’ordre de 10%. Les gros mâles adultes errants, qui sont ceux qui se battent le plus souvent, sont les plus susceptibles d’être infectés.

Le VIF est donc transmis principalement par un petit nombre d’individus à haut risque de part leur statu social dominant. Le VIF semble pour l’instant avoir peu d’impact au niveau populationnel chez le chat domestique.

Franck Courchamp

Approches utilisées

  • Un modèle similaire de la circulation du virus de la leucose féline indique des schémas épidémiologiques identiques, malgré un mode de transmission différent (par léchage ou partage de gamelles).
  • La modélisation de l’épidémiologie des deux virus simultanément indique que les deux peuvent se maintenir en même temps dans la population, ou que l’un des deux susbiste seul.
  • Etonnamment, ce sont les individus infectés qui vivent en moyenne le plus longtemps, simplement car les individus à risque, souvent les mâles adultes dominants, sont également les plus résistants.